Lancé en France le 17 février 2021, le Samsung Galaxy A12 consolide le segment entrée de gamme du constructeur coréen. Que vaut-il pour 189 euros ? Nous l’avons testé, voici notre verdict.
Dans la catégorie des smartphones abordables, j’appelle le Samsung Galaxy A12. Ce nouveau venu dans le catalogue du fabricant coréen a été lancé en France mi-février aux côtés du Galaxy A02s. Vendu 189 euros, le Galaxy A12 promet sur le papier une belle autonomie grâce à sa batterie de 5000 mAh, entre autres.
Entrée de gamme oblige, l’appareil fait forcément plusieurs concessions évidentes que nous allons analyser dans ce test. Le Galaxy A12 a-t-il les armes pour rivaliser avec les récents Xiaomi Poco M3, Realme 7i et Oppo A53s ? Réponse dans cet essai.
Modèle | Samsung Galaxy A12 |
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Version de l'OS | Android 10 Q |
Interface constructeur | One UI |
Taille d'écran | 6.5 pouces |
Définition | 1600 x 720 pixels |
Densité de pixels | 264 ppp |
Technologie | LCD |
SoC | Helio P35 |
Puce Graphique (GPU) | PowerVR GE8320 |
Mémoire vive (RAM) | 3 Go, 4 Go, 6 Go |
Mémoire interne (flash) | 32 Go, 128 Go, 64 Go |
Appareil photo (dorsal) | Capteur 1 : 48 Mpx Capteur 2 : 5 Mpx Capteur 3 : 2 Mpx Capteur 4 : 2 Mpx |
Appareil photo (frontal) | 8 Mpx |
Enregistrement vidéo | 1080p |
Wi-Fi | Wi-Fi 4 (n) |
Bluetooth | 5.0 |
5G | Non |
NFC | Oui |
Capteur d'empreintes | Oui |
Ports (entrées/sorties) | USB Type-C |
Batterie | 5000 mAh |
DAS | 0.67 |
Dimensions | 75.8 x 164 x 8.9mm |
Poids | 205 grammes |
Couleurs | Noir, Blanc, Rouge, Bleu |
Prix | 169 € |
Fiche produit |
Ce test a été effectué à partir d’un exemplaire prêté par Samsung.
Le design du Samsung Galaxy A12 ne révolutionne en rien l’entrée de gamme. L’appareil mobile empreinte peu ou prou tous les codes esthétiques du segment avec une face avant plate et une encoche en forme de goutte d’eau. Jusque-là, rien de très extravagant. Au dos en revanche, la firme coréenne a soigné sa copie.
Certes, le module photo carré aux bords arrondis est tout ce qu’il y a de plus classique, mais le revêtement strié qui occupe les ⅘ de la façade arrière fait clairement son effet. D’un, c’est esthétiquement réussi. De deux, le téléphone ne glisse pas entre vos doigts. La partie inférieure profite en outre d’une surface lisse très agréable au toucher.
En réalité, la sobriété règne en maître sur l’arrière du Galaxy A12, qui bénéficie d’un plastique de bonne qualité qui n’attrape (presque) aucune trace de doigts. Vous l’aurez compris : ce dos est une réussite qui mérite d’être soulignée. Sur ce point, le téléphone se démarque donc de ses concurrents vendus au même prix.
Les finitions globales du Galaxy A12 sont d’ailleurs très propres malgré l’utilisation d’un matériau moins noble que le verre. Soyeuses, les tranches n’agressent pas votre main ni le creux de celle-ci. C’est apprécié. En d’autres termes, la prise en main conviendra à beaucoup d’entre vous.
Attention toutefois : les 205 grammes affichés sur la balance ne font pas de lui le poids plume du marché. Dans la lignée des gammes 2020, sa diagonale de 6,5 pouces vous donne aussi l’impression d’avoir un grand téléphone en main, accentué par son épaisseur de 8,9 mm. C’est un élément à prendre en considération.
Aussi, son écran affiche d’épaisses bordures qui interloquent et gênent dès le premier regard : celles-ci sont très épaisses, en particulier au niveau du menton. L’estime esthétique du Galaxy A12 en prend un petit coup.
Pour terminer le tour du propriétaire, sachez que la tranche droite accueille les boutons de volume et d’alimentation. Comme d’habitude dans ce type de configuration, les premiers nommés sont situés un poil trop haut pour les petits doigts. Sur la tranche gauche se trouve l’emplacement pour la double SIM et la carte MicroSD afin d’étendre le stockage.
Sur la tranche inférieure enfin, vous trouverez une grille de haut-parleur, la sortie USB-C et une prise jack 3,5 mm pour brancher un appareil filaire. La marque nous a indiqué que le téléphone n’était pas étanche ni résistant aux rayures.
Entrée de gamme oblige, Samsung n’a pas sorti le grand jeu en matière d’écran. Certes, la marque jouit d’une réputation mondiale dans ce domaine, mais ce n’est pas pour autant qu’elle intègre de l’OLED et du QHD sur tous ces smartphones. Bien au contraire : pour abaisser le tarif d’un produit, faire des concessions est essentiel.
Le Galaxy A12 opte donc pour une dalle LCD de 6,5 pouces en qualité HD+ (1600 x 720 pixels). Ce n’est clairement pas la meilleure définition, surtout pour un écran aussi grand, mais la récente concurrence ne le surpasse pas non plus (du moins pas tous) : les Realme 7i et Oppo A53s ont eux aussi jeté leur dévolu dessus. En revanche, le Xiaomi Poco M3, Redmi Note 9 et Redmi Note 8T profitent tous d’une définition FHD.
D’après les mesures de notre sonde et du logiciel CalMan de Portrait Displays, la luminosité du Galaxy A12 atteint les 444 cd/m3. Soit un score qui se situe dans la moyenne des dalles LCD. Notons en revanche le très bon taux de contraste de 1740:1, et une température de 7000K qui tire dont légèrement trop vers le bleu par défaut.
À ce titre, le téléphone ne propose aucun autre mode d’affichage (saturé, auto) : seul le mode par défaut est disponible dans les paramètres, d’après nos recherches. Impossible aussi d’ajuster la température, et donc d’équilibrer le tout pour atteindre la température moyenne idéale de 6500K.
Avec un taux de rafraîchissement de 60 Hz, Samsung continue de fournir le strict minimum : ce taux reste la norme de l’entrée de gamme, bien que le Realme 7i et l’Oppo A53s en possèdent un. En clair, le Galaxy A12 bénéficie d’un écran somme toute classique qui se démarque seulement par son honorable taux de contraste.
Pour sa sortie, la Samsung Galaxy A12 n’embarque pas dans sa besace la dernière version de One UI, j’ai nommé One UI 3 basé sur Android 11 (déploiement en juillet 2021). Il faut se contenter de l’ancienne monture, ce qui ne l’empêche pas d’être une bonne interface logicielle au quotidien. One UI 2.5 assume ses responsabilités sans sourciller et propose une belle flopée d’options de personnalisation.
La navigation par gestes et le mode sombre natif font bien évidemment partie des classiques et des indispensables. En faisant glisser votre doigt du haut vers le bas, le panneau des paramètres rapides vous donne accès à un bon nombre de fonctions, du filtre contre la lumière bleue au mode économie d’énergie en passant par le mode concentration et le partage à proximité — exit l’enregistreur d’écran.
Certains constructeurs comme Xiaomi sont réputés pour le grand nombre de bloatwares déjà installés sur le mobile au premier démarrage. Une mauvaise habitude que n’a pas prise Samsung, qui se contente de quelques applications déjà présentes, sans qu’elles ne pullulent non plus.
Citons par exemple LinkedIn, Outlook, Spotify, Facebook, Game Launcher ou Netflix. Dommage que la plupart d’entre elles ne peuvent être définitivement désinstallées. Comme à l’accoutumée, quelques doublons d’applications auraient pu être évités, mais le géant coréen tient à ses logiciels maison (Samsung Internet, Galaxy Store).
Pour le reste, n’hésitez pas à fouiller dans les entrailles des paramètres pour gérer la taille et le style de la police, activer le mode à une main et profiter des fonctionnalités « Accessibilité » pour améliorer la visibilité globale, le son ou encore les interactions.
Pour les amateurs de contenus SVoD, le Galaxy A12 profite de la certification Widewine L1. Matériellement, il a donc les conditions requises pour lire les vidéos en qualité HD sur ces plateformes. Mais, car il y a un mais : Netflix ne reçoit pas correctement cette information et estime que le téléphone embarque le DRM Widevine au niveau de sécurité L3 seulement. Pour le dire en français, le service ne délivre pas ses films et séries avec un flux HD. C’est dommage, mais il faut rappeler que
Du côté du capteur d’empreintes digitales, qui s’invite sous le bouton d’alimentation, Samsung aurait pu affiner sa réactivité et sa fluidité. Les échecs sont réguliers, à notre grand regret. Pour que tout fonctionne, il faut parfaitement placer son doigt. Sauf que la chose n’est pas toujours aisée lorsque l’on souhaite déverrouiller son appareil avec rapidité et sans se prendre la tête.
Multiplication des capteurs photo ne signifie pas forcément excellent photophone. Les constructeurs ont tendance à barder de caméras leur smartphone, mais celles-ci peuvent parfois n’être que de simples artifices. Le Galaxy A12 en embarque quatre : voici leurs caractéristiques respectives et notre analyse.
Commençons par le commencement, à savoir le capteur principal. Malgré le positionnement entrée de gamme du téléphone, ce dernier offre de très jolis clichés en bonnes conditions. Il n’y a pas grand-chose à redire sur la gestion de la dynamique et de la colorimétrie. Les clichés profitent d’un agréable contraste qui fait correctement ressortir les couleurs sans trop les saturer.
On aurait peut-être apprécié un poil plus de piqué dans certains clichés, mais ce n’est rien de bien méchant.
Même de jour en excellentes conditions, l’ultra grand-angle rend une copie très limitée. Une perte de détails et de netteté est à signaler. Conséquences : un flou visible à l’œil nu s’invite à la fête sans y avoir été convié. Le capteur tombe également dans le piège des distorsions optiques et de l’incohérence colorimétrique par rapport au capteur principal.
Sur la photo du manège, le ciel est par exemple plus saturé. Le téléphone rencontre enfin des difficultés à bien gérer les plages dynamiques : un phénomène observable sur la dernière photo où toute la partie droite se retrouve sous-exposée.
27/02/2021 01:00 PM
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